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La musique populaire n'est pas une nostalgie. Elle n'est pas une tradition figée qu'il suffirait de préserver. Elle est mouvement, changement, expression - un miroir de la société. Derya Yildirim représente précisément cette attitude : pour une musique qui raconte des histoires, qui est transmise, ressentie de nouveau et redéfinie à chaque voix qui la chante.
En tant que chanteuse et multi-instrumentiste, Yildirim s'est fait une place de choix sur la scène musicale anatolienne contemporaine
.
Ayant grandi dans une famille où la musique faisait naturellement partie du quotidien, Yildirim a fait ses premières expériences avec le baglama non pas sur une scène, mais à la maison - au milieu de la musique domestique, des chansons transmises de génération en génération. Mais sa pratique musicale n'est pas restée dans la sphère privée. Elle a étudié à la "Hochschule für Musik und Theater" de Hambourg, puis à l'Université des arts de Berlin et transmet depuis 2024 son savoir en tant que professeur de baglama à la "Popakademie Baden-Württemberg".
Avec Derya Yildirim & Grup Simsek, elle fait partie d'un mouvement global qui ne considère pas les chansons populaires comme une simple tradition, mais comme une forme d'art vécue. Le groupe associe la musique anatolienne à de nouvelles formes d'expression et publie en 2025 son quatrième album Yarin Yoksa (Quand il n'y a pas de lendemain) sur le label new-yorkais Big Crown Records.
Mais dans ses concerts en solo, Yildirim revient à l'essentiel : la voix et le baglama. Elle ne réinterprète pas les chansons populaires, mais les fait vivre - dans un espace qui ne connaît pas de frontières entre les genres. Le baglama n'est pas seulement un instrument, mais une partie de la culture vécue - dont la présence sur les scènes de concert doit être sans cesse reconquise.
"Le baglama a sa place sur les grandes scènes de concert, non pas comme un instrument de niche, mais comme une partie évidente du paysage musical local
". Yildirim poursuit cette histoire - une histoire qui existe depuis des décennies dans l'espace allemand, mais qui est trop souvent ignorée.
Sa musique parle de nostalgie et de résistance, de migration et d'identité, d'histoires qui doivent être racontées. Un concert avec Derya Yildirim n'est pas une rétrospective nostalgique. C'est une invitation à comprendre la musique pour ce qu'elle est : un dialogue continu entre le passé, le présent et l'avenir - parfois tendre et mélancolique, parfois puissant et entraînant.
deryayildirimgrupsimsek.com
Photo : Philomena